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Les erreurs à éviter en portant la guise
- Le 02/07/2016
- Dans Porter la guise
Bien porter le costume traditionnel breton pour des spectacles de danses : des choses à savoir et des erreurs à éviter :
Porter le costume breton en sortie implique de respecter les contraintes de la guise (mode vestimentaire) que l'on a choisi de porter.
Premier point évident : il faut apporter tous les éléments du costume avec ses parures et accessoires, sans en oublier un.
Pour ma première sortie, j'étais tellement anxieuse de tout bien préparer qu'une fois partie je me suis aperçue que j'avais oublié un détail...juste ma coiffe ! Heureusement, ce jour-là, une autre danseuse prévoyante qui dansait en costume de Lorient avait une coiffe de rechange et à pu m'en prêter une.
Du coup, j'ai réalisé que cela serait bien que j'apporte moi-aussi une coiffe de rechange. Bien sûr, je me suis organisée pour déjà ne plus oublier ma coiffe en regroupant tous les éléments de parure et les accessoires dans une malette. Un attaché-case d'occasion chiné sur Le Bon Coin qui ferait classe si ses fermetures fonctionnaient et que je n'étais pas obligé de le fermer avec une ceinture !
Deuxième point important : il faut avoir le bon matériel pour fixer tous les éléments de la guise : épingles à cheveux et différents modèles d'épingles pour fixer la sous-coiffe, la coiffe, éventuellement un châle et le haut du tablier sur la robe (pour les guises de Vannes et Auray) ou sur la veste (pour la guise de Lorient).
Les épingles de fixation du tablier à la robe ou au haut de costume doivent être à la fois longues, solides et bien piquer au travers de deux épaisseurs de velours de soie. J'ai acheté tout un assortiment d'épingles à tête blanche ou noire. La plupart ne conviennent pas : trop souples et longues, elles se tordent, trop courtes, elles fixent mal, de la bonne longueur mais trop grosses, elles ne piquent pas...
Évidemment, les copines qui aident et se piquent les doigts avec des aiguilles peu adaptées font quelques remarques. Mais où donc ont-elles acheté leurs épingles ? Ben, en Bretagne, evel just ! Dès que je retourne à Vannes, je vais aller à la mercerie pour me renseigner.
Par ailleurs, il faut pouvoir mettre la main rapidement sur l'épingle qui va bien sans avoir à farfouiller dans divers petits sachets ou boites. Là encore, une boîte de rangement s'impose. Pas facile d'en trouver une qui convienne. J'en ai trouvé une pas trop encombrante avec différents petits casiers que j'ai adaptés pour ranger les différents éléments de matériel.
Ce n'est pas encore top, mais cela progresse.
Troisième point : il ne s'agit pas de négliger les accessoires.
J'ai un problème avec les gants en filet que j'ai trouvé. Ceux qui sont jolis et bien blancs sont trop petits et craquent quand je les mets pour danser. J'ai du mal à blanchir les gants plus solides et ils ne conviennent pas vraiment au style de mon costume. Encore des recherches à faire !
De l'importance du jupon ou culotte fendue. Pour une de mes dernières sorties de l'été, il faisait bien lourd et je me suis dit que je pourrais me passer de jupon. Ma robe et mon tablier d'Auray en soie sont fort lourds, tiennent très chaud pour danser et je trouve que la jupe a bien assez d'ampleur comme cela. Et qui s'en apercevra ?
Justement, ce soir-là nous étions conviés à dîner par nos hôtes, l'équipe des proffesseurs et des gestionnaires du Collège du Sacré Coeur et un repas antillais superbe était servi à table et donc assis. Je me suis assise tout naturellement, c'est-à -dire sur ma jupe.
Oh là, là, une danseuse m'a vite expliqué qu'il ne fallait pas s'asseoir sur du velours au risque de l'abîmer et de le râper.
- "Et comment je m'assoie ?
- Tu t'assoies sur ton jupon ! "
J'ai du avouer que j'avais fait l'impasse sur le jupon. Encore une erreur à éviter !
Quatrième détail : la longueur des manchettes ne doit pas être trop importante.
J'étais assez satisfaite de l'effet des grandes dentelles que j'avais montées au bout des manches pagodes de ma robe d'Auray bien que j'aie pu constater quelles étaient un peu longues. Mais lors des premières sorties au sein du groupe de danseurs et danseuses de Dalc'h mat d'Athis-Mons, cela n'avait pas posé problème.
Mais lors de ma sortie avec les danseurs et danseuses de Koroll Breizh de Savigny sur Orge, des inconvénients majeurs sont apparus. D'abord, ces grandes dentelles qui trainent sont peu pratiques pour des danses avec des changements de positions des mains mais ensuite elles sont carrément à proscrire s'il faut manger des plats en sauce. Et la dentelle bien ajourée, ce n'est pas une bonne idée ! J'ai trouvé moyen de l'accrocher aux perles d'un costume d'une danseuse en belle guise de Quimper !
Au fur-et-à-mesure des sorties, je m'attends à découvrir d'autres points à problème à ajuster ou des erreurs à corriger. Mais c'est intéressant et c'est en apprenant en situation réelle que le métier rentre !